The Vanishing (Keepers), de Kristoffer Nyholm et Gerard Butler, avec Gerard Butler, Peter Mullan, Connor Swindells, thriller, 2017, disponible en VOD
Résumé : “Peu après leur arrivée sur une île inhabitée au nord de l’Écosse, trois marins, missionnés pour garder le phare, découvrent une barque échouée sur la rive. A son bord: un cadavre et un mystérieux coffre scellé. Alors que James et Donald sont déterminés à l’ouvrir, Thomas insiste pour ne pas y toucher. La tension entre les trois hommes monte encore d’un cran lorsqu’ils réalisent que ce coffre attire toutes les convoitises : à présent, ils ne sont plus seuls sur cette île…”
Vous connaissez le problème des résumés ? Ils sont souvent faux ! Si je n’avais pas vu que Gérard Butler était au casting, je serais passé à côté de ce bijoux. Oui parce qu’il faut le dire clairement : The Vanishing est un petit thriller vraiment efficace, un huit clos qui créé le malaise et où la tension monte d’un cran à chaque scène.
La mention “tirée d’une histoire vraie” n’est pas vraiment utile dans le sens où contrairement à la véritable histoire, le film répond à nos questions.
On va dire que le film se divise en trois acte :
Avant l’arrivée au phare, pendant la surveillance du phare et le final.
Le réalisateur prend le temps de poser ses personnages et son décor pour que l’on puisse profiter des magnifiques paysages. D’autant plus que lorsque l’histoire commence, nous ne connaissons rien des protagonistes. Leur portrait est décrit sommairement et ce, dans le but d’avoir un minimum d’informations. Il y a tout d’abord James, personnage un peu bourru mais sympathique. On a ensuite Donald, un personnage volontaire mais un peu immature. Enfin, il y a Thomas (fantastique Peter Mullan), l’homme de tête. Il a vécu un drame familial mais ça ne l’empêche pas de diriger le trio.
“l’argent ne fait pas le bonheur”, vous connaissez le dicton….. Mais ici l’argent n’est pas source de convoitise. Il est générateur de folie. Tout commence lorsque le trio découvre un coffre abandonné près d’un corps. Le jeune Donald est alors envoyé pour récupérer le contenant/contenu mais le propriétaire est encore en vie et s’en prend violemment à Donald qui est alors obligé de le tuer pour se défendre. Voilà le point de départ de l’intrigue…..
Alors que les personnages s’accordent à ne pas ouvrir le coffre, James et Donald décident finalement de désobéir à ce commun accord (un peu trop rapidement d’ailleurs). Mais nos trois personnages ne sont pas seuls sur cette île et d’autres gens s’intéressent à ce coffre. Mais sont-ils le véritable ennemi ? Il semblerait que le dicton “un choix entraîne des conséquences” s’applique mieux pour ce film. Car nos personnages vont être confrontés à prendre des décisions, à agir et à devoir assumer leurs actes. Des actes qui vont les précipiter dans une espèce de folie au milieu de ce rocher perdu en pleine mer. Pourtant ils ne sont pas méchants et on en vient même à éprouver de la sympathie pour eux. Mais leurs action, qui répond à une certaine logique, va se retourner contre eux. James en est le parfait exemple. Un homme intègre, peu bavard, volontaire et qui va malheureusement sombrer dans la folie suite à un incident. Idem pour Donald…. Le film instaure une mécanique où les personnages se retournent les uns contre les autres. Des personnages pourtant proches et solidaires. Ce qui les pousse vers la folie n’est pas le coffre en lui même mais les actes qu’ils vont commettre pour se défendre et protéger ce coffre.
On est même tenté de se dire que si ils n’avaient pas découvert ce coffre, rien ne serait arrivé. Et pourtant…. Thomas a vécu un drame et malgré sa grande intelligence, on sent que le personnage n’est plus qu’une âme errante qui tente de trouver le pardon. C’est d’ailleurs le fil “conducteur” de l’histoire car les deux autres personnages connaissent son histoire.
Il est assez difficile de “décrire” The Vanishing car le film explore plusieurs thématiques différentes comme la folie, le pardon, le deuil….. La réalisation est efficace et l’ambiance huis clos en extérieur paraît paradoxale mais fonctionne bien. On ressent le malaise, cet sensation d’enfermement, cette impression de prise au piège qui se referme sur les personnage et ce, jusqu’à la dernière minute du film. Les décors sont magnifiques et l’image plutôt soignée (surtout les scènes de nuit).
The Vanishing nous démontre que les légendes marines regorgent d’histoires où au final, l’homme est son propre ennemi.